Digitalisation, intelligence artificielle et management par algorythme sur le lieu de travail: le Parlement a livré aujourd’hui, depuis Strasbourg, une position ambitieuse à la Commission européenne.
L’usage de l’intelligence artificielle et du management par algorythme se développe rapidement dans les lieux de travail en Europe et leur encadrement légal ne concerne que les travailleurs de plateforme.
Un rapport de la Commission Emploi du Parlement
Le rapport Emploi du Parlement européen, voté ce jour en session plénière à Strasbourg, vise à étendre ce niveau de protection à tous les travailleurs, quel que soit leur statut ou leur secteur. Les objectifs principaux sont :
- D’interdire les décisions de recrutement ou de licenciement basées uniquement sur un algorithme (principe du contrôle humain);
- De garantir aux travailleurs le droit d’information sur les données collectées par les systèmes d’IA;
- D’interdire le traitement de données sensibles, telles que l’état émotionnel et psychologique;
- D’assurer que l’algorithmic management respecte la santé et le bien-être des travailleurs.
Quoi qu’il en soit, et c’est capital que nos préoccupations figurent dans la future loi sur des Emplois de qualité (Road Quality Jobs Act), nous devons garantir que les protections existantes pour les travailleurs de plateforme soient étendues à tous les travailleurs et nous attendons de la Commission qu’elle propose une régulation concrète et contraignante de l’Intelligence artificielle au travail.
Enfin, avec mon groupe S&D, je défends un marché du travail où :
- Les décisions impactant les travailleurs sont sous contrôle humain;
- La collecte et l’usage des données respectent la vie privée et le bien-être;
- Les règles favorisent des conditions de travail justes, qui préservant la cohésion sociale.
La Commission ITRE travaille sur les giga-fabriques (ITRE pour (pour industrie, recherche, énergie)
Un autre rapport a été voté, intitulé « Entreprise commune pour le calcul de la haute performance européen »; un texte visant à développer le calcul à haute performance via les giga-fabriques afin de développer l’Intelligence artificielle.
La Proposition de la Commission, soumise à amendements au Parlement, et censée améliorer la Proposition de règlement du Conseil, elle, déçoit. En effet, les amendements validés par une majorité du Parlement européen, s’ils vont plutôt dans la bonne direction, restent flous et ne constituent aucune avancée concrète en dehors d’une simplification des procédures d’accès pour les PME (ce qui est positif).
