Intelligence artificielle: des technologies à mettre au service des citoyen.ne.s, pas l’inverse…

J’ai interrogé aujourd’hui la Commissaire européenne Roxana Minzatu sur les impératifs sociaux et environnementaux liés à l’Intelligence Artificielle (à encadrer!) mais aussi, plus globalement, sur la qualité des emplois, la santé et les risques psychosociaux au travail (burn out, harcèlement moral et sexuel,…).

« Chaque année, plus de 30 millions de travailleurs en Europe sont touchés par le burn-out, le stress chronique, l’épuisement professionnel.

Et pourtant, dans le programme de la Commission, rien sur les risques psychosociaux, rien sur la formation, rien sur la protection des travailleurs face aux transformations technologiques.

L’intelligence artificielle, l’automatisation, la digitalisation… Oui, ce sont des avancées majeures. Mais pour qui ? Pour les entreprises qui réduisent leurs coûts ? Ou pour les travailleurs qui, eux, voient leur charge mentale exploser et leur emploi fragilisé ?

Si nous voulons un véritable progrès, nous devons d’abord garantir un progrès social. Cela signifie :

  • Un cadre clair pour prévenir les risques psychosociaux.
  • Un droit à la formation tout au long de la vie, pour accompagner les évolutions technologiques.
  • Une IA mise au service de l’humain, et non l’inverse.

Or, quelle est la boussole de la Commission ? La compétitivité. Une compétitivité qui pousse toujours plus loin la déréglementation, qui laisse les entreprises décider seules du sort des travailleurs. Mais quelle entreprise performe durablement si ses travailleurs sont épuisés, mal formés, en insécurité permanente ?

Nous devons changer de cap. Le progrès ne doit pas être une course effrénée à la rentabilité, mais une avancée collective où les travailleurs sont protégés, formés, et écoutés.

Car aujourd’hui, nous épuisons nos ressources humaines au lieu de les valoriser.

Alors, Madame la Commissaire, quand la Commission compte-t-elle enfin intégrer la prévention des risques psychosociaux dans sa stratégie sur les nouvelles technologies ?

Et surtout, que répondez-vous aux millions de travailleurs qui ne demandent pas juste plus d’IA, mais d’abord plus de protection et plus de formation pour ne pas être laissés sur le bord du chemin ?

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