Nous perdons aujourd’hui l’un de nos fleurons, malgré les fausses promesses du groupe dont la garantie de l’emploi jusque 2027 et malgré les 157 MIO d’aides publiques du fédéral et des régions investies dans l’entreprise et l’emploi depuis 2018.
Pourtant, les dividendes des actionnaires dans le secteur automobile ont augmenté de 25% en 2023, atteignant un niveau record de 46 MIA tandis que les investissements dans les sites et la R&D ont stagné, tout comme les salaires des travailleurs.
L’on compte désormais 2,5 MIO d’emplois supprimés dans l’industrie manufacturière depuis 2008. Et la réelle ampleur de la crise est masquée par des contrats précaires à durée déterminée et la réduction drastique des horaires de travail, qui pourraient représenter jusque 4,3 MIO d’emplois selon IndustriAll Europe
Il est urgent de s’inscrire dans les inéluctables transitions climatique, numérique et de mieux protéger les travailleurs dans le contexte actuel de désinstrualisation de l’Europe.
C’est la raison pour laquelle j’ai initié une Résolution Restructuration qui a été adoptée en Commission Emploi et Affaires Sociales.
La plénière de mars à Strasbourg sera l’occasion de voir quels groupes politiques soutiennent vraiment les travailleurs.
L’enjeu d’une meilleure anticipation et protection en cas de restructuration est aussi d’éviter une récupération des drames sociaux par les partis d’extrême-droite comme l’illustrent tristement les résultats des récentes élections législatives en Allemagne.
Pour lutter contre ces partis, il faut apporter des réponses concrètes face au risque de déclassement social vécu par de trop nombreux citoyens et travailleurs européens.
Il n’y a pas de fatalité!
Si les derniers signaux lancés par la Commission ne vont pas en ce sens (présentation d’une “Boussole compétitivité” en remplacement du Pacte vert), je serai de celles et ceux qui se mobiliseront depuis le parlement européen, pour une Europe sociale et une économie au service des citoyens et des travailleuses, et pas l’inverse.