Risques psychosociaux: rencontre avec Cohezio

Dans la perspective du dépôt de mon initiative législative sur les risques psychosociaux (RPS) au Parlement européen, je tente de rencontrer un maximum d’actrices et d’acteurs de terrain pour être au plus près des réalités vécues tant par les travailleurs que par les services de prévention et de protection du travail.

Après Nos Oignons, c’est à Cohezio, et à sa super équipe, que j’ai rendu visite.

Les missions de Cohezio sont axées sur la santé, la sécurité et le bien-être au travail, couvrant des aspects de prévention, de conseil et de surveillance. Cela inclut l’analyse des risques, la surveillance de la santé des travailleurs, l’aide à la mise en place de politiques de bien-être, l’assistance après un accident et la gestion des aspects psychosociaux: les tâches définies par le Code du bien-être au travail.

Le cadre légal en Belgique…

La Belgiquedispose d’une loi sur le bien-être au travail qui, depuis 2024, elle

  • a été adaptée aux harcèlements (fondés, ou non, sur des critères de discrimination);
  • a élargi la protection contre les représailles.

L’évolution du monde du travail

En Belgique, on compte un demi million de travailleurs en maladie de longue dujrée.

Et le nombre de dossiers traités par le Service externe en prévention et en protection du travail, Cohezio, en matière de risques psychosociaux (stress, burn-out,…) et de relations interpersonnelles (conflits, harcèlement moral, violence interne et externe,…) a doublé entre 2022 et 2025, avec beaucoup de cas de stress (52%) et de burn-out (36%) pour ce qui concerne les risques psychosociaux (RPS).

Des tendances…

  • La santé mentale et psychosociale des travailleurs s’est fragilisée ces dernières années (crises causant des pertes de repères) surtout depuis le COVID;
  • de l’absentéisme;
  • La souffrance vécue au travail est davantage exprimée et le point de vue individuel exacerbé;
  • L’augmentation des cas d’épuisement et de burn-out;
  • L’augmentation de l’agressivité;
  • L’augmentation des demandes d’interventions « de la dernière chance »;
  • L’augmentation des demandes de formations en assuétudes (alcool et drogues) et d’accompagnement/formation de la hiérarchie sur la gestion des conflits;
  • Beaucoup d’attente du managment, de sollicitations du conseiller en prévention et de pression mise sur le ligne hiérarchique.

Prévention

La prévention reste la meilleure réponse à toutes ces problématiques, qui flambent à l’ère du fast work. Malheureusement, les professionnels observent des demandent qui arrivent au service de prévention quand il est trop tard et que les situations sont à ce point envenimées qu’il est très compliqué de recoller les morceaux. Ainsi, dans 55% des dossiers analysés, le travailleur est déclaré inapte à la réintégration. A noter que 73% des trajets de réintégration sont fait sur demandes des employeurs et que, parmi ceux-ci, 60% concernent des femmes entre 40 et 60 ans.

Une initiative législative au niveau européen…

Je souhaite déposer un initiative législative au Parlement, et nous réclamons de la Commission européenne une directive (contraignante) en la matière.

Pour rappel,

Cohezio s’occupe majoritairement d’entreprises de plus de 1000 travailleurs, essentiellement dans le public (CPAS, hôpitaux, universités,..) et est présent partout sur le territoire belge. Le service compte 17.000 organisations affiliées (525.000 travailleurs en Belgique), 600 collaborateurs, 134 médecins, 91 infirmières et 93 psychologues.

VOUS INSCRIRE POUR RECEVOIR MA NEWSLETTER

Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Retour en haut